Problèmes courants de la Triumph Trident 660 : ce que vous devez savoir
Imaginez. Vous êtes sur le point d’acheter une Triumph Trident 660, ce roadster qui fait tourner les têtes avec son look néo-rétro et son moteur trois cylindres qui ronronne comme une promesse de liberté. Vous l’avez vue garée devant un café, son chrome scintillant sous le soleil de mai, et vous vous dites : “C’est elle.” Mais, au détour d’un forum ou d’une conversation entre motards, un mot vous arrête : problèmes. Et là, vous vous posez la question qui gratte : est-ce que cette moto, aussi séduisante soit-elle, va vous causer des migraines mécaniques ? Pas de panique. On va décortiquer ensemble les problèmes courants de la Trident 660, leurs causes, et surtout, comment les gérer sans perdre votre bonne humeur. Parce que rouler, c’est du plaisir, pas une prise de tête.
La béquille latérale : un défaut qui fait jaser
Commençons par le problème le plus discuté : la béquille latérale. Oui, cette petite pièce qui semble anodine peut devenir un vrai casse-tête. Sur certains modèles, notamment les premières séries de 2021, la béquille a tendance à se plier sous le poids de la moto. Imaginez-vous en train de garer votre belle à la station-service, et crac, elle bascule légèrement parce que la béquille s’est affaissée. Pas dramatique, mais agaçant, non ? Ce défaut a conduit Triumph à lancer un rappel officiel en 2022. Si votre moto est concernée, un passage en concession suffit pour remplacer la pièce gratuitement. Ce qui surprend, c’est que ce problème rappelle les béquilles des anciennes Triumph, décrites par certains motards comme du “caramel mou”. Drôle, mais pas rassurant.
Que faire ? Vérifiez si votre Trident 660 est dans la liste des modèles rappelés. Un coup d’œil sous la moto vous dira si la béquille semble fragile ou déjà déformée. Et si vous l’achetez d’occasion, demandez au vendeur si le rappel a été effectué. Une béquille solide, c’est la base pour rouler l’esprit tranquille.
Le voyant moteur : ce petit voyant qui s’allume sans prévenir
Passons à un autre sujet qui revient souvent sur les forums : le voyant moteur. Vous roulez tranquillement, peut-être sur une départementale bordée de champs, et soudain, ce voyant orange s’allume sur votre tableau de bord. Panique à bord ? Pas forcément. Ce problème semble fréquent, surtout sur les motos utilisées pour des trajets courts en ville. La cause ? Souvent, un capteur du système EVAP (contrôle des émissions) qui fait des siennes, ou une batterie qui n’a pas assez de jus pour stabiliser l’électronique. Bon. Disons-le autrement : votre moto est un peu comme un ado capricieux. Si vous ne lui donnez pas assez d’attention (ou de kilomètres), elle boude.
La bonne nouvelle, c’est que dans bien des cas, une solution simple existe. Essayez de débrancher et rebrancher la batterie après avoir laissé reposer la moto. Ça peut réinitialiser le système. Sinon, laissez le moteur chauffer quelques minutes avant de rouler. Si le voyant persiste, direction la concession. Attention, certains motards rapportent que les concessions peinent à diagnostiquer ce problème. Insistez pour un contrôle approfondi du système EVAP, et n’oubliez pas que la garantie peut couvrir les réparations. Ce qui est frustrant, c’est ce manque de clarté. On aimerait que Triumph explique mieux pourquoi ce voyant s’allume, mais pour l’instant, c’est à vous de jouer les détectives.
La surchauffe en ville : un point chaud à surveiller
Vous roulez en ville, entre les feux rouges et les embouteillages, et vous sentez une vague de chaleur monter de votre Trident 660. Normal ? Pas tout à fait. Quelques motards signalent une surchauffe en usage urbain, surtout par temps chaud. C’est comme si votre moto vous disait : “Laisse-moi respirer !” Le moteur trois cylindres, bien que performant, semble parfois peiner à évacuer la chaleur dans les conditions de stop-and-go. Ce n’est pas systématique, mais assez fréquent pour qu’on en parle.
Que faire face à cette chaleur ? D’abord, vérifiez le niveau de liquide de refroidissement. Un réservoir mal rempli peut aggraver le problème. Ensuite, évitez de laisser la moto tourner à l’arrêt trop longtemps. Si vous êtes coincé dans un bouchon à Paris en plein été, essayez de couper le moteur aux feux rouges. Certains motards ajoutent même des ventilateurs auxiliaires, une astuce courante chez ceux qui roulent souvent en ville. Ce qui manque, c’est une communication claire de Triumph sur ce sujet. Un guide officiel pour gérer la surchauffe serait le bienvenu, non ?
Les vibrations : un trait de caractère ou un défaut ?
Un autre point qui revient : les vibrations à haut régime. Vous accélérez sur une nationale, le moteur rugit, et là, vous sentez ces petites secousses dans les poignées ou les repose-pieds. Rien de dramatique, mais assez pour vous faire réfléchir. Est-ce normal pour un moteur trois cylindres ? En partie, oui. Ce type de moteur a une signature vibrante, un peu comme une guitare électrique qui vibre sous vos doigts. Mais certains motards trouvent que les vibrations de la Trident 660 sont plus prononcées que sur une Yamaha MT-07, par exemple.

Pour réduire l’inconfort, vérifiez d’abord que tout est bien serré : guidon, repose-pieds, rétroviseurs. Des accessoires comme des poignées en mousse ou des repose-pieds amortis peuvent aussi aider. Ce qui est curieux, c’est que ce problème divise. Pour certains, ces vibrations donnent du caractère à la moto ; pour d’autres, c’est un défaut à corriger. Si vous êtes sensible aux secousses, faites un essai prolongé avant d’acheter, surtout à haut régime.
Fiabilité : la Trident 660 face à ses rivales
Alors, est-ce que la Trident 660 est fiable ? C’est la question que vous vous posez, et elle mérite une réponse nuancée. D’un côté, cette moto brille par sa maniabilité, son moteur souple et ses intervalles d’entretien espacés (16 000 km, ce qui est généreux pour un roadster). De l’autre, les problèmes de béquille latérale, de voyant moteur et de surchauffe jettent une ombre. Comparée à ses concurrentes comme la Yamaha MT-07 ou la Kawasaki Z650, la Trident semble tenir la route, mais elle n’est pas exempte de défauts. La MT-07, par exemple, est souvent louée pour sa simplicité mécanique, mais elle manque du charme du trois cylindres. La Z650, elle, peut souffrir de problèmes de finition, selon certains forums.
Ce qui rassure, c’est que les problèmes de la Trident 660 sont souvent mineurs et gérables, surtout si vous achetez un modèle récent où le rappel de la béquille a été effectué. Mais on ne va pas se mentir : devoir jouer au mécano pour un voyant capricieux, ce n’est pas l’idéal quand on veut juste profiter de la route.
Entretien : à quoi s’attendre avec la Trident 660
Parlons argent. L’entretien de la Trident 660 est plutôt raisonnable. Avec des révisions tous les 16 000 km, vous ne passerez pas votre vie chez le concessionnaire. Comptez environ 200 à 300 euros pour une révision standard, selon les régions. Mais les problèmes comme le voyant moteur ou la béquille peuvent alourdir la facture si vous n’êtes plus sous garantie. Tiens, on y pense rarement, mais vérifier régulièrement votre batterie peut vous éviter bien des soucis. Une batterie faible, c’est comme un café mal dosé : ça gâche tout.
Pour réduire les coûts, faites des vérifications simples vous-même : niveau d’huile, tension de la chaîne, état de la béquille. Nombreux sont les motards qui utilisent des applications comme Motorbike Pro pour suivre leur entretien. Ça prend dix minutes et ça peut vous sauver une révision imprévue. Ce qui manque, c’est un guide clair de Triumph pour les propriétaires novices. Un tutoriel vidéo sur les vérifications de base, ça serait pas mal, non ?
Faut-il craquer pour la Trident 660 ?
On arrive au bout de la route, et la question reste : faut-il acheter une Triumph Trident 660 ? Si vous cherchez un roadster compatible permis A2, avec un moteur qui chante et un look qui fait tourner les têtes, elle a de quoi séduire. Les problèmes de béquille latérale, de voyant moteur ou de surchauffe existent, mais ils ne touchent pas toutes les motos, et des solutions sont à portée de main. Avant de signer, faites un essai en ville pour tester la chaleur, vérifiez si le rappel de la béquille a été fait, et négociez une garantie solide si vous achetez d’occasion.
Ce qui fait la force de la Trident 660, c’est son équilibre entre style, performance et accessibilité. Ce qui la freine, c’est cette impression qu’elle n’est pas encore tout à fait au point. Alors, prenez le temps de peser le pour et le contre. Et vous, qu’est-ce qui vous fait hésiter ? Une balade d’essai, un tour en concession, ou peut-être un dernier coup d’œil sur les forums ? Allez, la route vous attend.
